Mardi 5 février, 800 personnes se sont rassemblées devant la Raffinerie de Petit Couronne, le message était clair, nous sommes avec vous ! Nous avons entendu le député de la circonscription déclarer que via le FSI, l’état s’engagera sur une participation minoritaire (jusqu’à 49,99%) avec repreneur solide.
Mardi 5 au soir, une première manche était gagnée : il y avait 5 offres dont 2 déclarées sérieuses par Bercy !
Mercredi 6 nouveau coup de théâtre, les administrateurs refusent de demander une audience au tribunal de commerce, jugeant les offres non recevables parce qu’il manque des documents au dossier et une demande d’audience ne peut avoir lieu que si un dossier est complet. L’urgence pour eux est maintenant de mettre en œuvre un plans social d’entreprise, c'est-à-dire liquidation et licenciements, ils marchent à contre courant ! Puis le ministre Arnaud Montebourg déclare à nouveau que tout va être mis en œuvre pour le faire aboutir, une offre crédible qui existe.
Très bien, plus paroles, maintenant ils restent à passer aux actes, réclament les salariés.
Dans ce dossier, Petroplus, plusieurs questions se posent :
sur le rôle des administrateurs judiciaires, sont ils là pour aider à une cession de l’entreprise ou pour liquider ?
le tribunal de commerce est il l’endroit adapté pour traiter un dossier aussi importance ?
Pour ma part, j’en doute, d’ailleurs le rapport Gallois soulève le problème, il est même question de créer pour les gros dossiers une juridiction spéciale, quand aux administrateurs leurs missions dans ce type de dossier devraient conduire à repenser leur fonction.
Désormais, les candidats repreneurs peuvent déposer et compléter leur dossier directement au greffe du Tribunal et demander une audience de cession. C’est désormais l’enjeu !
Une course contre la montre est ouverte, pour déboucher sur le projet industriel le plus simple à compléter et le plus solide pour l’avenir. Et demander très rapidement une audience au tribunal pour obtenir une cession.
La décision d’une participation minoritaire de l’état pouvant aller jusqu’à 49,99%, via le FSI mais en évidence l’intérêt stratégique de cette raffinerie, pour l’indépendance énergétique du pays, si non pourquoi envisager d’y participer, nous sommes très proche d’une nationalisation.
Et puis, après avoir soufflé le chaud et le froid, avec des déclarations diverses et parfois divergentes, le gouvernement joue sa crédibilité dans ce dossier. A Montebourg, ayant aujourd’hui engagé le gouvernement dans le soutien à l’offre Egyptienne, jugé solide et crédible.
Nous sommes donc dans la dernière étape, vers la victoire. Debout. Les Pétroplus le sont. Un repreneur sérieux, un financement public, c’est le schéma d’une nationalisation temporaire si c’est nécessaire. On n’en est pas là mais aucune hypothèse ne doit être écartée. Nous sommes nombreux à réclamer cela.
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