Le président s'égare ! Selon lui l'affaire Bettencourt est le résultat d'un complot des adversaires de la réforme des retraites. Grotesque ! Mais quand il dit qu'on ne peut financer les retraites, il oublie que les français savent dorénavant où il y a beaucoup d'argent disponible.
Doux pour les riches dur pour les autres,
Monsieur Sarkozy n'a pas compris l'état d'esprit des français. Il répète en boucle des formules et des tirades qui exaspèrent. On se dit qu'il parle parce qu'il ne peut pas se taire mais qu'il ne dit rien. Bref, cet entretien ne change rien à l'ambiance qui plombe sa gestion et face au grand nombre qui sera dans la rue le 7 septembreprochain, il reculera ou il partira, ne lui en déplaise.
Mal à l'aise malgré un entretien complaisant, Nicolas Sarkozy vient de délivrer une leçon incroyable d'obstination et de mauvaise foi. Une phrase résume son propos : « j'essaie de dire la vérité, en tout cas la mienne ». Les Français retiendront qu'il ne regrette rien à ce qu'il a fait et qu'il ne veut rien changer à la politique qu'ils rejettent pourtant massivement. Beaucoup se seront sentis défiés lorsqu'il a juré qu'il ne reculerait pas devant les manifestations.
Beaucoup auront le sentiment d'être pris pour des imbéciles, par exemple lorsqu'il a tenté d'arracher des larmes sur le sort de Mme Bettencourt et des grosses fortunes du pays au moment où le chômage explose. M.Sarkozy est visiblement convaincu qu'en rabâchant les contre-vérités il les rend véridiques. Son attitude ne peut que nourrir l'exaspération du pays. Sa prestation le montre de plus incapable de faire face à la crise qui fait rage. Ses propos démagogiques sur la sécurité en fin d'émission témoignent qu'il était plus à l'aise dans le costume de ministre de l'Intérieur.