J’étais présent au nom du groupe des élus de Petit couronne ensemble une nouvelle fois en ce début d’année avec les salariés de Pétroplus, à leur assemblée générale lors de laquelle ils ont confirmé la poursuite du blocage des produits raffinés et l’intensification de leurs démarches auprès des pouvoirs publics et des politiques.
Lorsque j’écrivais dans ce blog le 23 octobre dernier, que la raffinerie de Petit Couronne était menacée de fermeture , j’espérais me tromper. Hélas nous sommes face à cette réalité qui menace 550 salariés du site et plus de 2000 emplois sur la région.
J’ai plusieurs fois, écrit mon inquiétude sur le rachat par Pétroplus de plusieurs sites exploités par Shell. Ce groupe essentiellement financier, n’est que le paravent d’une stratégie de restructuration menée par les grands groupes pétroliers qui délocalisent en direction des pays à faible coût de main d’œuvre et où les règles environnementales demeurent très faibles.
Pétroplus devient une affaire d’état qui impose des réponses politiques fortes.
Les visites faites ou à venir de plusieurs candidats à la présidentielle d’avril prochain le prouvent.
Il est inacceptable d’avoir laissé prendre le contrôle de cinq raffineries en Europe par un groupe de spéculateurs financiers qui ne peuvent même plus faire face à leurs responsabilités industrielles et sociales.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Il ne s’agit plus d’aide publique, mais de prise de contrôle public sur le secteur de l’énergie, comme le préconise le Front de Gauche, qu’il faut décider très vite, afin de préserver notre industrie.
Les grands groupes pétroliers ont saucissonné leurs activités, il faut donc regarder de manière globale l’activité pétrolière pour apprécier sa rentabilité. En effet des profits colossaux sont générés en l’amont des raffineries (extraction du pétrole) et en aval (distribution et commercialisation des produits raffinés).
Au moment où le gouvernement parle d’un grand sommet social face à la situation catastrophique du chômage, la situation de Pétroplus devient un test. Prendra t’il la décision de reprendre la main sur nos outils industriels ? Mettra-t-il de l’ordre dans le secteur bancaire afin de mettre l épargne au service de l’économie réelle et non des spéculateurs ?
La raffinerie de Petit Couronne est en mesure d’assurer sa rentabilité, à condition d’adopter très vite, en Europe des taxations sur les produits importés lorsque leur production ne respecte pas les règles environnementales et sociales obligatoires chez nous. Des propositions que seul le Front de Gauche affiche clairement dans son programme.
A suivre,
« La nouvelle est presque passée inaperçue. Pourtant, elle est significative. Deux investisseurs particuliers ont en effet pris une participation récemment dans Pétroplus Holding. Tout d'abord, Capital Group a annoncé une participation de 3,53% à fin novembre. Ensuite, le 13 décembre, cela a été au tour de Nicolas Mathys de divulguer l'acquisition de 3,06% des actions. Nicolas Mathys s'est spécialisé dans l'investissement d’ entreprises en redressement ou susceptibles de l'être. Que vient il faire chez Pétroplus ? Très difficile d'y répondre, mais l’affaire est à suivre ! »
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